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Qui pouvait prédire en début de saison que le petit village de Saint-Sulpice viendrait se mêler aux grands Narbonne, Tarbes ou autre Cognac dans la lutte au Challenge Yves-du-Manoir ? Pas grand monde. L’objectif fixé en début de saison par la bande à Denechaud et Labat était le maintien dans une poule très compliquée où figuraient les ogres Roval (Romans-Valence) et Blagnac.
Mais «Saint-Sul» a ce petit plus à la maison qui donne des ailes dans les grands rendez-vous. Un supplément d’âme. Seulement deux défaites à domicile contre les deux qualifiés au Jean-Prat combiné à un exploit contre le mythique Narbonne et une victoire déterminante à Rodez, concurrent direct à la qualification, et voilà les joueurs de la Lèze propulsés en huitième de finale du Challenge.
Esprit de clocher et ferveur populaire
Et pourtant, une qualification en Challenge Yves Du-Manoir n’était pas dans les esprits des dirigeants en septembre. Tout le monde redoutait cette saison à venir avec des équipes qui se sont solidement renforcées et des candidats sérieux à la montée. Mais au fur et à mesure des réceptions (trois d’affilée dès le commencement du championnat), le public et surtout les joueurs ont pris conscience du potentiel de l’équipe. Avec des anciens comme Roquebert, Dejean ou Meneghel associés aux arrivées de Bonaldo ou autre Roux, l’USSS a su sortir son épingle du jeu et négocier un virage important dans ce rugby de plus en plus professionnel. Le tout en conservant cet esprit de clocher qui déplace quasiment tout le village au stade le dimanche, du copieux déjeuner d’avant-match jusqu’à l’ultime verre au coup de sifflet final.
Un nouveau chapitre de l’Histoire des «rouge et vert» s’écrira donc le 5 mai à Gaston-Sauret face à Hyères-Carqueiranne (3e de la poule 4) avant le match retour programmé le 12 mai dans le Var. Un nouveau défi pour les Haut-Garonnais, dans cette saison d’ores et déjà réussie, qui ne manqueront pas de montrer à quel point il est difficile de venir jouer sur ce terrain tant par la mobilisation des joueurs pour ce genre de rendez-vous que par la ferveur du public saint-sulpicien qui sera sans aucun doute une fois encore en grand nombre pour soutenir son fameux «Saint-Sul».
Maxime Roinel
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